Stress

Précisions – Ce qu'il y a d'utile à savoir

Commençons par revoir certaines idées reçues sur le stress :

• Le stress n'est pas normal : même face à une pression darwinienne croissante au niveau de l'entreprise, et même avec des managers aux compétences moyennes, le stress n'est pas nécessaire pour produire, même dans des marchés hyper compétitifs. Cela arrange des gens qui ont l'incompétence ou la mauvaise foi de le prétendre, mais c'est un autre problème.
• Etre stressé n'est pas le signe de votre faiblesse : le stress n'est pas le signe d'un défaut dans la résistance de la personne qui en souffre, mais le signe d'un défaut dans l'éxécution managériale qui en est responsable. La sollicitation induite par la quasi totalité des postes dans les pays civilisé est largement en-dessous de ce que même une personne sensible peut supporter avant d'être stressée ; en pratique c'est le Bracassage, à commencer par la cupidité, qui amène le niveau de sollicitation bien-au-delà de cette résistance naurelle de la plupart des invidus.
• Le stress positif est un mensonge : si le stress peut avoir des effets positifs, ces effets peuvent être obtenus à moindre effort sans désagrément et sans nuisance. Les théoriciens et supporters du stress positif, pour ceux qui sont de bonne foi, sont donc au minimum dans l'erreur, et fautifs parce qu'ils sont inconséquents dans leurs propos vis à vis des enjeux de santé. Le stress même positif est le signe d'un pédagogue incompétent et peut-être même malsain.
• Le stress n'est pas acceptable dans le travail : vous avez été recruté sur la base d'un certain niveau de compétence (et éventuellement de motivation), et sur la base d'un contexte donné ; vous pouvez accepter de compenser un niveau de sollicitation supérieur à la limite haute attendue... mais ce n'est pas votre responsabilité, c'est celle du duo RH+Manager. Pensez qu'on a toujours intérêt à mettre un prix sur la valeur apportée (ce surcroît ne faisait pas partie du deal), que les gens détestent avoir des dettes (cela risque d'être pire tôt ou tard s'il sne paient pas, par exemple ils vont se mettre dans la tête que vous ne méritez pas une promotion et que votre sucroît de travail ne compense même pas), et qu'il est préférable de négocier avant de produire et de livrer. Sachez aussi que comme une demande de votre part en ce sens est une négociation, ils risquent de prétendre que vous êtes plus dans la limite "normale" que vous ne le revendiquez, comparant à un absolu prétendu/vague – mais qu'ils ont rarement de véritables statistiques pour étayer les arguments vides de réalité.

Nous disposons tous de ressources : des capacités intellectuelles, physiques, psychologiques, professionnelles, mais aussi du temps, de l'énergie nerveuse... Grace à ses ressources, l’individu dispose des moyens nécessaires pour agir dans sa "zone de contrôle" ; ainsi par exemple, lire un livre en français est dans vos capacités pour peu que le français soit votre langue maternelle et que vous ayez suvi un enseignement primaire francophone sans problème à ce niveau.

Si un évènement de votre environnement extérieur, perçu comme menaçant et hors de zone de contrôle (impossible, ou difficilement surmontable) ou de vos limites, exerce une sollicitation vous entrez en « stress » – vous percevez l'événement comme une agression, et au minimum cette perspective d'agression va vous tendre nerveusement, vous faire redouter ce qui va se passer, etc. Par exemple, si votre partron vous demande de faire 10 jours de travail effectif en 5 jours ouvrés.

Un stress peut être infligé par l'environnement professionel ou l'environnement personnel. Les effets ressentis s'additionnent. A contrario, quand un domaine de notre vie est sain/solide, il compense au moins partiellement le stress ressenti venant des autres domaines, voire augmente la résistance psychologique qui nous permet d'en ressentir moins.

Diagnostic – Comment on sait

Nous rencontrons dans notre environnement en général différents facteurs de stress :

• Facteurs psychiques : pression, sollicitation excessive ou manque de sollicitation, nombreux changements en peu de temps, rôles et responsabilités peux clairs
• Facteurs physiques : bruit, surcharge sensorielle, faim
• Facteurs sociaux : problèmes avec des collègues de travail ou perte de personne de confiance

D'autre part certains éléments vont altérer le degré de stress effectivement infligé :

• Appréciation d'un évènement et de notre environnement en général
• Capacité de maitrise d'une situation

La présence/survenance d'un de ces éléments peut être un premier indice.

Un indicateur possible est que l'individu focalise son attention sur les symptômes induits par son stress au lieu de se concentrer sur les résultats attendus.

Se sentir stressé est un excellent indicateur également. Anthony Robbins relevait que c'est en général le signe que l'on s'attelle aux priorités de quelqu'un d'autre.

Le fait de ressentir une diminution de notre bien être (souffrance de toute magnitude), ou de percevoir un risque ou une perte (angoisse de toute magnitude) est l'indication d'un stress (cf travaux du Docteur Paul Dobranski).

L'attrition de nos ressources nerveuses ou morales (cf dynamique de Burnout), l'impression de lutter, la pression, la sensation de tesion et le découragement sont des indications particulièrement fiables d'un stress.

De même, la notion d'importance et d'urgence est analysée. Important et urgent pour qui? Est-ce l'urgence et la priorité d'autrui ?